Retour du Loup

Invité

La nuit avait été longue, fatigante, pour la bête comme pour le cavalier. De la bave coulait sur son encolure, quelques éraflures un peu de sang aussi... Il était courbé sur sa selle, le visage masqué par le capuchon de sa cape. Son bras droit pendait dans le vide, seul le gauiche dirigeait le cheval, docile heureusement et marchant au pas.

D'une certaine manière il n'était pas mécontent, deux trois brigands, du sang sur son épée, un petit carnage. Il avait quand même failli y rester, commencerait-il se faire vieux ? Tout en avançant il revoit son visage, il sent son odeur... la dernière fois qu'il a emprunté cette route menant au château, il n'était pas seul... elle était dans ses bras, mourante...

Plongé dans ses souvenirs il ne se rendit pas compte que son cheval s'était arrété et qu'un garde tentait visiblement d'établir un dialogue constructif avec lui, à grands coups de lance dans les airs et de postillons sur ses bottes.

Messire ? Messire ? Qui êtes-vous ? Qui dois-je annoncer ?

Rhuyzar répondit par pure habitude, comme il le faisait sur les chemins:

Je suis ton pire cauch...Il se ravisa et radoucit sa voix, pour répondre sur un ton cassé et fatigué.Rhuyzar, Messire Rhuyzar... je suis venu demander l'hospitalité quelques jours ainsi que quelque chose pour mon bras...

Le garde n'en demanda pas plus, ce nom lui disait quelque chose, mais quoi ? Il partit en courant vers le château chercher quelqu'un.

Nombre de messages : 199 Age : 45 Date d'inscription : 15/06/2006

Courant à perdre haleine, se retenant de pleurer à cause des meurtrissures de son corps, elle se précipite vers son ami.
Elle scelle ses lèvres pour ne pas crier devant son regard vide, son rictus mauvais et surtout, le sang coulant le long de son bras.

Elle ralentit l'allure pour ne pas effrayer le cheval, lui aussi à bout de souffle et parle doucement à son ami:

Rhuyzar... Mon Loup... Qu'as-tu fait...
Je vais te guider jusqu'à la maison, le garde m'aidera à te faire descendre de cheval et nous irons dans ta chambre, d'accord? *Si seulement Vilca était là pour m'aider...*
Bouge le moins possible...

Elle ne veut pas lui demander de nouvelles de Siwen. Elle sait.
Elle lui prend les rênes des mains, les passe par-dessus l'encolure du cheval et le mène doucement dans l'allée, pour éviter d'aggraver ses blessures.

Invité

Rhuyzar vit son amie arriver en courant. Il se souvint qu'il était parti en coup de vent, comme un voleur et maintenant il revenait seul, et blessé... il la laissa guider sa monture dans le domaine, perdu dans ses pensées, le garde marchant à côté d'eux, intrigué par cet étrange visiteur et son attitude ne faisant pas vraiment penser à une simple visite de courtoisie...

L'allée défilait sans ses yeux, sans vraiment la voir, la seule image vraiment gravée dans son esprit restant le regard de sa louve avant de s'éteindre... pas de vengeance à accomplir, juste un deuil s'annonçant long et difficile...

Il revoit les brigands, faibles humains courageux de s'attaquer à un homme détruit, sans peur, car sans attaches... un combat bref, un massacre de plus...

Il redresse la tête, découvre ses yeux rougis par les larmes et la fatigue, regarde son amie qui le guide...

Je suis encore en état de faire avancer mon cheval tu sais ? Je suis bien arrivé jusqu'ici...

Nombre de messages : 182 Age : 45 Date d'inscription : 12/06/2006

Son voyge était enfin terminé. Il avait décidé de rentrer au plus vite, sans prendre la peine de paser une dernière nuit à Rome. Sa femme lui manquait trop.

Il arriva aux portes de sa demeure au galop. Les gardes le reconnurent immédiatement et les portes furent ouvertes avant même qu'il ne les atteigne. Il vit au loin Ilmarin guidant un cavalier qui semblait mal en point. Il approcha avec sa monture et reconnut Rhuyzar. Il était blessé, le regard vide. Ce regard, il le connaissait, il avait eu le même autrefois... Il se penche vers Ilmarin.

Bonjour ma puce.

Il se tourne ensuite vers Rhuyzar.

Je vais faire venir un médecin pour vous. Et vous pourrez rester ici aussi longtemps que nécessaire. Vous avez besoin de... de repos.

Invité

Rhuyzar se redresse sur sa monture à l'arrivée du maître des lieux. Il esquisse une tentative de salut de la main gauche. Un petit sourire forcé.

Ne vous en faites pas. Je ne pense pas qu'un médecin soit indispensable, juste une blessure au bras et un peu de fièvre, rien de bien méchant, ne vous embêtez pas pour ça.

Ils avançaient lentement, la demeure grossissant à l'oeil au fur et à mesure. Un peu honteux de venir semer le trouble en cet endroit si tranquille, Rhuyzar se pencha sur le cheval, à bout de forces, trop de voyages enchainés, des nuits sans sommeil...

Nombre de messages : 199 Age : 45 Date d'inscription : 15/06/2006

En état? Mais évidemment! Et moi, je peux courir après un cerf et le mettre à mort! Laisse toi faire mon Loup, repose-toi.

Elle entend un cheval derrière elle. Elle se tourne doucement, et la joie chasse un instant ses noires pensées. Il est là.

Bonjour mon archange. Baiser fugace. L'heure n'est pas aux retrouvailles joyeuses.
Elle retient un soupir. Il a eu le tact et la douceur de ne pas demander de nouvelles de...

Si tu as de la fièvre, ça pourrait être au-delà de mes maigres connaissances. Nous verrons demain ce qu'il en ait.

Enfin, près du perron. Arrêtant le cheval, elle vient près de son ami mais Vilca l'aide déjà à descendre.

Allons dans ta chambre, j'espère que Kalian nous y attend.